Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

ACTUALITÉS DES TERRITOIRES :

Groupe de travail : Santé, climat et impact

« Nous passons près de 85 % de notre temps à l’intérieur, la qualité d’air intérieur est essentielle pour notre santé et bien-être » rapporte Etienne Crépon, Président du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) lors de l’inauguration de l’Observatoire de la qualité des environnements intérieurs, le 16 mai 2024.

La mobilisation des Ensemblie  rs Solidaires, des bénévoles mais également des élus est nécessaire pour appréhender au mieux les problématiques santé auprès des foyers précaires : polluants chimiques, physiques et biologiques présents dans les environnements intérieurs, pathologies engendrées, contacts-clés médicaux capables de réaliser un état des lieux et émettre des recommandations…

Afin de mieux agir sur les territoires, il importe pour cela de sensibiliser les acteurs et actrices mobilisé.e.s sur l’impact d’un point de vue sanitaire de la précarité énergétique sur les ménages, et de sélectionner pour cela les thématiques prioritaires tout en posant clairement l’articulation entre santé, climat et impact. Il importe également de réfléchir aux modalités d’organisation de cette formation.

Thématiques prioritaires dans le cadre d’une formation à ces enjeux

Les thématiques et contenus à aborder lors de cette formation sont :

L’enjeu de la santé mentale des foyers en grande précarité énergétique qui vivent cette situation comme un véritable traumatisme. Il importe, en effet, de prévenir la survenue de pathologies graves et de prendre en compte tous les facteurs de risques tels que l’inconfort thermique, la pollution sonore…

La problématique de la santé physique des ménages très modestes confrontés à la mauvaise qualité de l’air intérieur, responsable de maladies respiratoires type asthme, qu’il importe de prendre en considération plus fortement.

La mise en place de dispositifs de prévention tels que la création de réseaux de proximité associant localement des médecins, des associations sanitaires et sociales et des opérateurs de la rénovation énergétique de manière à ce que le sujet de la santé en environnement intérieur soit traité de manière pluridisciplinaire.

L’organisation d’un accompagnement global pour la réalisation de diagnostics de mesure de la qualité de l’air, rendus obligatoires par les nouvelles directives de l’Union européenne. Ces dernières visent à atteindre un objectif « zéro pollution », contribuant ainsi à un environnement exempt de substances toxiques dans l’UE d’ici à 2050. Elle vise également à aligner plus étroitement les normes de l’UE en matière de qualité de l’air sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La mise à disposition des ménages d’outils de mesure de la qualité de l’air — comme par exemple l’installation de capteurs — ou du confort thermique — par comme l’analyse par un « Confortmetre », auto-diagnostic très simple qui permet aux familles de s’orienter vers des dispositifs adaptés et de mettre en place des actions en fonction du score obtenu.

La sensibilisation des artisans et des ménages sur le choix des matériaux à privilégier pour la rénovation énergétique de leurs habitations en évitant les matériaux constitués de composants organiques volatiles et en choisissant autant que faire se peut des matériaux biosourcés.

L’éducation des ménages aux écogestes : ventilation intérieure, économie d’eau (baisse de la consommation d’eau chaude, réduction du temps passé sous la douche, etc..) et à une consommation responsable et adaptée sur le plan alimentaire afin d’équilibrer les postes de dépenses.

Modalité d’organisation de cette formation

Le choix d’un Mooc permettrait aux apprenants de progresser à leur rythme.

Des webinaires santé pourraient venir compléter judicieusement ce format d’e-learning.

Chaque module de la formation devra être adaptée à chaque cible : Ensemblier Solidaire, artisans, élus, bénévoles.

S’agissant de la communication proprement dite de cette formation, il est essentiel de diffuser très largement sur les réseaux sociaux l’information selon laquelle la précarité énergétique agit fortement sur la santé mentale et physique des ménages concernés.

Une vidéo de sensibilisation sur ces enjeux avec des témoignages à l’appui serait également opportune.